Créer un véritable musée de la céramique de Vallauris
Le musée actuel, exigu, n'offre pas la large vision de la production de céramique telle qu'on l'attend dans une ville comme Vallauris.
Nombre de créateurs sont ainsi menacés de tomber dans l'oubli.
Il importerait donc de créer un vrai musée de la céramique de Vallauris, montrant l'évolution de la production depuis le XIXème siècle jusqu'à nos jours, incluant un maximum de producteurs différents, sans oublier la production de masse.
Il faudrait donc, soit trouver un local existant, soit en bâtir un.
Le financement pourrait être assuré au moins en partie en cessant de gaspiller l'argent public dans des biennales où il ne vient personne.
La collecte des pièces pourrait se faire par des appels aux dons, et par des achats en vente publique et sur l'internet. De toute façon, la plupart des pièces que l'on trouve sont d'un prix modique, voire dérisoire s'il ne s'agit pas d'un grand nom.
Evidemment, il conviendrait que le conservateur soit passionné et connaisse son sujet.
Nous espérons que les candidats à la prochaine élection municipale ne manqueront pas d'inclure ce projet dans leurs programmes, la situation actuelle étant regrettablement anormale...
Photo : pichet de Maurel.
Lutter contre les "incivilités"
Lors de la dernière campagne électorale municipale à Vallauris, en 2014, nous avions dénoncé l'illusion que représentait la promesse d'installer des caméras de surveillance sur la voie publique à Vallauris, afin de lutter contre les incivilités. Le nouveau maire, Mme Salucki, n'en a eu cure, et s'est empressé d'installer ces nouvelles caméras à très grands frais. On nous promettait de verbaliser jusqu'à un simple jet de mégot.
Bien entendu, l'inefficacité totale prévisible du système n'a pas tardé à être démontrée.
L'absence de personnel pour visionner les écrans, d'équipes d'intervention disponibles, la démotivation totale des forces de l'ordre ont rendu, comme annoncé, le dispositif illusoire.
C'était bel et bien, une fois de plus, de l'argent public gaspillé.
Un exemple : ce matin même, une commerçante me racontait avoir été victime d'un cambriolage. Son local est situé pile en face d'une caméra fixe. Connaissant le créneau horaire d'environ deux heures durant lequel les faits ont été commis, elle s'adresse à la police nationale de Vallauris où elle est, comme à l'accoutumée, fort mal reçue. Il lui est tout de même répondu que c'est Antibes qui gère les caméras. Contacté, le commissariat d'Antibes l'assure que les recherches vont être effectuées, et qu'elle sera avertie. C'était il y a six mois, elle attend encore...
Reconnaissant son incapacité, Mme le maire finissait par déclarer en public qu'elle ne comptait pas agir contre les incivilités.
Pourtant, va-t-on continuer de tolérer indéfiniment de voir nos rues défigurées par les dépôts de saletés les plus diverses?
Au lieu de caméras fixes hors de prix, installons des caméras nomades, disposées aux endroits sensibles et changées souvent de place. Lorsque des véhicules sont surpris à l'occasion de dépôts illicites, que les numéros soient relevés, et des poursuites systématiquement engagées.
Il y a un personnel important dédié à la verbalisation du défaut de paiement de stationnement (un autre sujet que nous évoquerons bientôt) ne pourrait-on, parmi notre police municipale pléthorique, affecter certains éléments à la lutte exclusive contre les incivilités ?
Les autres villes ont pris des arrêtés fixant des amendes importantes et dissuasives, assortis de campagnes d'affichage chocs : qu'attend-on ?
Qu'attend-on pour sensibiliser les élèves des écoles ? Leurs parents ?
Qu'attendent les élus pour faire fonctionner leur imagination et, à défaut d'en avoir, de faire appel aux citoyens afin qu'ils fassent connaître leurs propres suggestions ?
La mairie actuelle, comme dans bien des domaines, semble tétanisée dans son inaction. Ne sera-t-il pas temps, dans quelques mois, d'exiger des nouveaux élus qu'ils ne se contentent plus de déclarations tonitruantes et de coups de menton, assortis d'une indignation de façade, mais qu'enfin, ils mettent en oeuvre une batterie de mesures efficaces et, s'ils sont trop à court d'idées, ce qui est à craindre, qu'ils aillent les chercher là où les maires en ont ?
La population va-t-elle continuer à accepter avec passivité que la ville ressemble à une cité du Tiers-Monde ?
Il serait peut-être temps de nous adapter aux standards européens du XXIème siècle...
Renouveler le modèle des commémorations
Depuis des décennies, on s'acharne à Vallauris à organiser des commémorations patriotiques sur le même modèle, qui n'attirent quasiment personne, et que l'on continue de réaliser par routine sans se poser de question sur leur finalité.
Un discours du maire, toujours le même, d'une qualité discutable, avec les mêmes références et mots-clefs, il n'y a que la maire actuelle qui y ait apporté un peu de renouveau, en introduisant à chaque fois une diatribe hors de propos contre ses opposants qui sévissent sur les réseaux sociaux.
Quelques représentants d'organisations patriotiques plantés au garde-à-vous avec leurs drapeaux, quelquefois, le sous-préfet.
Et le public : une dizaine d'élus de corvée, quelques candidats à la mairie qui croient se faire remarquer, une demi-douzaine de citoyens hors d'âge, toujours les mêmes ou à peu près.
Tout ce petit monde adopte l'attitude recueillie qui va bien, et n'écoute pas le blabla municipal répétitif et sans intérêt.
Pourtant, il serait bien utile de rappeler réellement à nos citoyens, et, entre autres, à ceux d'origine étrangère si nombreux sur notre commune, à nos enfants, les nécessités de ces commémorations.
Il faudrait arriver à captiver l'attention, non pas d'une douzaine de citoyens, mais de plusieurs centaines, notamment des jeunes.
Réduire la partie rasoir au strict minimum, et trouver les moyens, notamment techniques, d'attirer du public : projections vidéos, animations sonores, mais aussi concours sur le thème du jour, bref, toutes les idées permettant de rendre ces manifestations populaires. Mobiliser les écoles, afin que les élèves soient présents en nombre, et impliqués.
Il est temps d'en finir avec ces ridicules caricatures de commémorations, qui sont une insulte pour ceux qu'elles prétendent honorer, hommes et femmes, événements historiques...
Donner enfin de bons repas de restauration collective
Les habitants de Vallauris Golfe-Juan qui ont une bonne mémoire n'ont pas oublié l'indignation tapageuse de l'actuel maire, Mme Salucki, lorsqu'elle n'avait pas de mots assez forts pour dénoncer la malbouffe dans les cantines du temps de son prédécesseur. Pour elle, offrir seulement 20% de bio aux enfants était proprement scandaleux, il fallait derechef en arriver à 100%. Elle avait raison ; dommage qu'après cinq années de mandat sous la même, on soit tombé à une quantité infinitésimale : une part de fromage bio par semaine, et...le pain !
Pourtant, les solutions existent, et c'est bien ce que Mme Salucki affirmait dans sa campagne électorale.
Ces solutions, il faut aller les copier bêtement là où elles ont été mises en place, et où elles fonctionnent, soit dans de nombreuses communes de France, et, près de chez nous, à Mouans-Sartoux.
Tout d'abord, il convient de s'affranchir des marchands de soupe traditionnels, qui ne sont là que pour distribuer des dividendes, tels Elior et Sodexo. On a assez vu leur capacité de nuisance.
Donc, dans un premier temps, s'adresser aux producteurs locaux.
Dans un second, produire soi même ; trouver un espace non bétonné, et le cultiver. Et ne pas hésiter à faire participer les enfants des écoles, ou tout citoyen qui le désire.
Rappelons le triste bilan de la gestion municipale actuelle : 45 000 euros de pénalités versés par le précédent délégataire, Elior, qui n'ont pas été rétrocédés aux parents qui, pourtant, avaient payé pour ce mauvais service, et une surtaxe sur les repas qui va rapporter au total 9 millions, au prétexte de remettre aux normes la cuisine centrale, pour un coût estimé moins d'un million...
Dans notre commune, les parents d'élèves montrent une passivité qui leur fait tout accepter ; est-ce une raison pour en profiter et mal nourrir les enfants ?
Mise en œuvre d’une politique économique globale
Aucune des municipalités en place depuis des décennies n’a envisagé l’économie de la ville comme un tout.
Les diverses politiques ont toujours été semblables : gérer le quotidien, et dépenser l’argent public au coup par coup, sans vision d’ensemble.
Ceci n’est plus possible dans une ville en pleine décadence, et qui disparaît des écrans alors qu’elle a connu un passé récent si glorieux.
Il importe de fixer un cap, et de mobiliser toutes les énergies pour le tenir, au lieu de disperser et saupoudrer les financements.
Et il faut remettre en question tout ce qui se fait par routine depuis des décennies.
Ainsi, si l’on veut relancer l’économie, il est clair qu’il faut recréer une attractivité à
Faire de Golfe-Juan une station balnéaire prisée au lieu d’un site de seconde zone doit être une priorité. Cet objectif peut être atteint par l’installation rapide de nouveaux établissements de plage, en offrant des conditions d’occupation financièrement attrayantes. Lancer toute une série d’activités nautiques dont certaines prestigieuses (régates) permettrait d’attirer l’attention des médias. Signer un partenariat entre le Théâtre de la Mer et le Festival de Cannes, afin de profiter de la publicité engendrée par ce dernier ; nous en avons déjà parlé. Relancer l’activité hôtelière, par des incitations et des démarchages des grands groupes. Et cesser les animations bas de gammes et coûteuses, d’accès gratuit au Théâtre de la Mer : il faut recentrer les moyens financiers sur un but unique : la relance.
Pour Vallauris, le défi est moins aisé, car nous sommes dans une zone transformée en friche commerciale, où les touristes n’ont aujourd’hui aucune raison de s’égarer, car elle a perdu toute attractivité. Il ne sert de rien de racheter (à prix d’or) des quantités de fonds de commerce, si c’est pour les laisser fermés ; les manifestations onéreuses et inutiles, telle la Biennale, doivent être immédiatement arrêtées, et les fonds qui leur sont alloués réaffectés. Les manifestations « traditionnelles » de l’été, devenues répétitives depuis des décennies et insupportablement ringardes, doivent être, sinon supprimées, du moins renouvelées de fond en comble. A quoi bon s’obstiner à appliquer des recettes qui ne fonctionnent plus à l’évidence ?
Il faut cesser d’attirer de nouveaux commerçants en leur faisant miroiter l’Eldorado, alors qu’ils ne vont trouver que malheur et ruine : ce cynisme est scandaleux et détruit des vies. Avant de susciter des réinstallations, il faut créer les conditions pour qu’elles soient viables. Ainsi, il est urgent de réinscrire Vallauris dans le concert des villes qui créent l’événement. Les champs d’action ne manquent pas : gastronomie, musique, art, que ce soit céramique, peinture ou autre. Pour cela, il importe de mettre en œuvre des idées révolutionnaires et spectaculaires, en rompant avec la tradition des manifestations « entre soi » et d’un niveau indigne : il faut voir grand, sans pour autant voir cher.
Un groupe de réflexion (« think-tank ») doit être mis rapidement en place, dont les membres, choisis pour la radicalité et la nouveauté de leurs idées et non sur le copinage et la routine, devront présenter des dizaines de projets, sans hésiter à faire montre de désir de rupture.
L’aide des organismes tant publics que privés doit être sollicitée, du moins tous ceux qui ont acquis une certaine notoriété dans le domaine de la relance, de l’innovation et de la réhabilitation des villes. Une liste doit en être dressée avant toute chose ; de même, il faudra rechercher toutes les villes (Asnières, par exemple) qui ont su trouver des solutions à la sauvegarde de leurs centres-villes, se déplacer et aller étudier les moyens qu’elles ont mis en œuvre.
Bref ; il importe de rompre totalement avec un passé pesant, coûteux et improductif, et, tout en respectant les traditions et l’originalité de la ville, proposer une grille d’actions résolument novatrices, en allant chercher les subventions de tout niveau, y compris européennes, ce que personne n’a su faire jusqu’ici. Pour cela, un personnel municipal dédié sera chargé d’explorer toutes les pistes.
Chaque jour qui passe entraîne un peu plus cette commune vers la paupérisation et la désolation ; il n’est que temps de réagir avec une grande fermeté.