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Mise en œuvre d’une politique économique globale

Aucune des municipalités en place depuis des décennies n’a envisagé l’économie de la ville comme un tout.

Les diverses politiques ont toujours été semblables : gérer le quotidien, et dépenser l’argent public au coup par coup, sans vision d’ensemble.

Ceci  n’est plus possible dans une ville en pleine décadence, et qui disparaît des écrans alors qu’elle a connu un passé récent si glorieux.

Il importe de fixer un cap, et de mobiliser toutes les énergies pour le tenir, au lieu de disperser et saupoudrer les financements.

Et il faut remettre en question tout ce qui se fait par routine depuis des décennies.

Ainsi, si l’on veut relancer l’économie, il est clair qu’il faut recréer une attractivité à la ville. Cela sera plus facile pour Golfe-Juan, qui bénéficie de la présence de la mer. Encore faudrait-il tirer ce quartier de sa torpeur, accentuée par la disparition non anticipée des établissements de plage.

Faire de Golfe-Juan une station balnéaire prisée au lieu d’un site de seconde zone doit être une priorité. Cet objectif peut être atteint par l’installation rapide de nouveaux établissements de plage, en offrant des conditions d’occupation financièrement attrayantes. Lancer toute une série d’activités nautiques dont certaines prestigieuses (régates) permettrait d’attirer l’attention des médias. Signer un partenariat entre le Théâtre de la Mer et le Festival de Cannes, afin de profiter de la publicité engendrée par ce dernier ; nous en avons déjà parlé. Relancer l’activité hôtelière, par des incitations et des démarchages des grands groupes. Et cesser les animations bas de gammes et coûteuses, d’accès gratuit au Théâtre de la Mer : il faut recentrer les moyens financiers sur un but unique : la relance.

Pour Vallauris, le défi est moins aisé, car nous sommes dans une zone transformée en friche commerciale, où les touristes n’ont aujourd’hui aucune raison de s’égarer, car elle a perdu toute attractivité. Il ne sert de rien de racheter (à prix d’or) des quantités de fonds de commerce, si c’est pour les laisser fermés ; les manifestations onéreuses et inutiles, telle la Biennale, doivent être immédiatement arrêtées, et les fonds qui leur sont alloués réaffectés. Les manifestations « traditionnelles » de l’été, devenues répétitives depuis des décennies et insupportablement ringardes, doivent être, sinon supprimées, du moins renouvelées de fond en comble. A quoi bon s’obstiner à appliquer des recettes qui ne fonctionnent plus à l’évidence ?

Il faut cesser d’attirer de nouveaux commerçants en leur faisant miroiter l’Eldorado, alors qu’ils ne vont trouver que malheur et ruine : ce cynisme est scandaleux et détruit des vies. Avant de susciter des réinstallations, il faut créer les conditions pour qu’elles soient viables. Ainsi, il est urgent de réinscrire Vallauris dans le concert des villes qui créent l’événement. Les champs d’action ne manquent pas : gastronomie, musique, art, que ce soit céramique, peinture ou autre. Pour cela, il importe de mettre en œuvre des idées révolutionnaires et spectaculaires, en rompant avec la tradition des manifestations « entre soi » et d’un niveau indigne : il faut voir grand, sans pour autant voir cher. 

Un groupe de réflexion (« think-tank ») doit être mis rapidement en place, dont les membres, choisis pour la radicalité et la nouveauté de leurs idées et non sur le copinage et la routine, devront présenter des dizaines de projets, sans hésiter à faire montre de désir de rupture.

L’aide des organismes tant publics que privés doit être sollicitée, du moins tous ceux qui ont acquis une certaine notoriété dans le domaine de la relance, de l’innovation et de la réhabilitation des villes. Une liste doit en être dressée avant toute chose ; de même, il faudra rechercher toutes les villes (Asnières, par exemple) qui ont su trouver des solutions à la sauvegarde de leurs centres-villes, se déplacer et aller étudier les moyens qu’elles ont mis en œuvre.

Bref ; il importe de rompre totalement avec un passé pesant, coûteux et improductif, et, tout en respectant les traditions et l’originalité de la ville, proposer une grille d’actions résolument novatrices, en allant chercher les subventions de tout niveau, y compris européennes, ce que personne n’a su faire jusqu’ici. Pour cela, un personnel municipal dédié sera chargé d’explorer toutes les pistes.

Chaque jour qui passe entraîne un peu plus cette commune vers la paupérisation et la désolation ; il n’est que temps de réagir avec une grande fermeté.

 

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27/11/2018
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