Créer une coopérative d'utilisation de matériel pour la céramique
La galerie Madoura a été rachetée voici maintenant quelques années par la communauté d'agglomération (CASA). Passons sur le montant de la transaction (5 millions d'euros, un vrai délire pour une ruine) ; aujourd'hui, il semble que la CASA n'ait pas le moindre projet sur ce lieu. L'administration coûte une fortune, et les rares visiteurs n'apportent pas grand-chose à la ville; jusqu'à présent, cette acquisition n'est rien d'autre qu'un gouffre financier de plus, dont les nécessaires travaux à mener vont encore accroître le déficit.
Or, la situation de ces locaux, contigus à l'Ecole des Beaux-Arts est un atout, pour peu que l'on veuille enfin les utiliser comme il le faudrait.
On pourrait ainsi créer une sorte de pôle céramique de grande importance, en mettant à la disposition des céramistes et artistes le matériel qu'ils sont tous obligés d'acheter fort cher, pour une rentabilité souvent faible.
En effet, le métier de céramiste impose de gros investissements : tours, fours, locaux de stockage.
Pourquoi ne pas mutualiser ce matériel, acquis par la ville ou la CASA, en créant une coopérative d'utilisateurs?
Il ne serait évidemment pas question de sacrifier la partie musée et souvenir de Picasso, mais il semble que ces locaux, et leur extension possible, devraient pouvoir accueillir une telle activité.
Cela permettrait d'attirer les céramistes venus de l'extérieur, et qui viendraient remplacer une partie de ceux qui ont massivement disparu ou qui ont déserté Vallauris, ceci conduisant peut-être à réaliser enfin la renaissance au moins partielle de cette activité; il faudrait coupler cette offre avec celle de logements à prix modérés.
La lourdeur des investissements et des loyers à verser pour les accueillir est à l'évidence un frein considérable, d'autant que la rentabilité en est loin d'être assurée; un tel dispositif permettrait de lever bien des réticences...
Du reste, une partie de la rémunération de l'argent public investi pourrait se récupérer en organisant un accueil de visiteurs, lesquels, séparés des céramistes par des vitres, pourraient les voir travailler sans les déranger ; et l'on sait que ce genre de visite rencontre partout un énorme succès (voir la verrerie de Biot), et qu'elle permet d'assurer la vente de la production.
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