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Il est proprement ahurissant qu'une ville de la taille de Vallauris ne dispose pas d'un comité des fêtes. On en voit bien la raison : primo, l'esprit routinier remarquable des équipes municipales depuis plusieurs décennies, et surtout, la crainte de voir un "pouvoir" indépendant s'ériger à côté de la dictature "normale" qui campe à l'hôtel de ville.

Pourtant, l'effroyable échec des pitoyables tentatives d'animation de la ville, devrait inciter à remettre le système en question, au lieu d'en répéter inlassablement les errements.

Il faudrait de toute urgence créer un comité des fêtes, en prenant bien soin d'y voir paraître des têtes nouvelles, en évitant qu'il soit phagocyté par les éternels acteurs de la vie publique, et en lui donnant une structure juridique assez souple pour assurer aisément le renouvellement des dirigeants, afin d'éviter de créer un kyste de plus.

Ce comité devrait être largement ouvert aux associations, mais aussi aux particuliers, sans imposer d'adhésion contraignante.

Son financement pourrait provenir de l'actuelle dotation du service animation (d'après les rumeurs, 275 000 euros) et d'une bonne part du budget de l'office de tourisme, organe dont la très faible activité et le gain infinitésimal pour la commune ne justifient pas un budget qui atteindrait, paraît-il, les 650 000 euros.

Les idées d'animations seraient présentées lors de réunions contradictoires, où serait analysé l'intérêt réel des sujets proposés, comparé à leur coût. Une recherche constante et approfondie de ce qui se fait de mieux dans d'autres communes devrait être menée.

Les animations proposées seraient jugées en fonction de leurs retombées pour la ville, tant économiques, que de la fréquentation, de la renommée.

Une cohérence serait recherchée entre les animations, et avec l'image globale et constante que l'on souhaite donner de la ville.

Une recherche serait particulièrement axée sur les animations ne coûtant rien, ou générant du profit, qui nécessitent un peu plus de travail et d'imagination que de signer un simple chèque, ce qui est pourtant la règle aujourd'hui.

Ce comité devrait disposer de son propre local, et d'un entrepôt où stocker son matériel. Il génèrerait en son sein les compétences propres à assurer la réalisation matérielle des animations. Il rendrait compte à la population de son activité, en toute transparence.

Ce projet n'est pas une idée en l'air : il est une nécessité absolu, et tout candidat au poste de maire qui ne l'intègrera pas dans son programme, devra être dénoncé.