Arrêter la Biennale et la remplacer
Remplacer la Biennale d'art contemporain actuelle par une Biennale de céramique rassemblant les artistes locaux.
La première Biennale, en 1968, a attiré 220 000 visiteurs en deux mois; elle était bénéficiaire. Elle exposait en majorité des artistes de la commune.
La Biennale 2014, qui aura duré 5 mois, aura coûté plus de 600 000 euros, aura eu moins de 10 000 visiteurs. Autant dire, rien.
Mme le maire, qui n'y connaît rigoureusement rien, qui a toujours voté pour ces biennales sous les municipalités précédentes, n'a rien trouvé de mieux que de proposer, pour l'avenir, la tenue d'une biennale "off", c'est-à-dire une sous-biennale où les artistes locaux seraient représentés. Mme le maire, qui patauge avec de gros sabots, ignore que justement, les artistes locaux ne veulent pas être présentés comme des sous-produits.
Les visiteurs qui viennent à Vallauris pour voir une exposition de céramique, se moquent d'y trouver des artistes coréens, guatémaltèques ou fidjiens : ils viennent voir ce que NOUS sommes capables de produire.
Bien entendu, les organisateurs de ces biennales, qui veulent avant tout se faire un nom dans le petit monde de l'art contemporain (et toucher un très bon salaire), ne l'entendent pas de cette oreille : ils se moquent bien du gâchis de l'argent public, pourvu qu'eux-mêmes apparaissent comme les organisateurs d'une manifestation internationale, même si elle fait un bide. Par la même occasion, on a pris l'habitude de décerner les prix aux représentants des galeries parisiennes amies : on reste entre copains.
Mme le maire, qui n'y comprend rien, trouve tout ça très bien.
De même que l'organisation particulièrement imbécile, qui fait aller chercher des "jurés" à grands frais à l'autre bout du monde, lesquels décernent leurs prix en toute opacité AVANT l'ouverture au public. Imagine-t-on un Festival de Cannes où le palmarès serait publié huit jours avant les projections?
Bien entendu, pas de prix du public, ni de la Presse.
Il faut changer tout cela.
A commencer par le budget, à diviser par 10.
Faire la PROMOTION des artistes locaux (il n'y en a hélas plus assez à Vallauris, il faut donc élargir à la région).
Et organiser une vraie campagne de COMMUNICATION (ce qu'on ne sait pas faire jusqu'ici).
Moyennant quoi, une biennale de CERAMIQUE a toute sa raison d'être, dans ce qui fut jadis une ville d'art, et qui le redeviendra peut-être un jour, pour peu qu'on s'en donne les moyens.
Et dans quelques années, si l'on persévère, on réservera la Biennale aux artistes de la commune, ce qui obligera les autres à s'y installer, s'ils veulent participer.
Aujourd'hui, nous passons pour des crétins, en assurant avec NOTRE ARGENT la promotion des autres. Imagine-t-on un festival de la saucisse à Strasbourg, d'où les productions alsaciennes seraient exclues?
Et je lance ici un appel solennel à tous les céramistes de Vallauris et de la région : refusez de participer à la biennale "off" (ce qui veut dire : "dehors"). Vous n'êtes pas des sous-produits : votre place est DANS la BIennale.
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